Le Prophète disait : « La situation du croyant est vraiment étonnante ! Tout ce qui le concerne est merveilleux : quand, devant un malheur, il fait preuve de patience, cela lui sera bénéfique ; et quand, dans un moment de joie, il se montre reconnaissant envers Dieu, alors cela lui sera également bénéfique. Cette chose n’est réservée qu’au croyant. »
L’imam al-Ghazâlî expose ici la nature, les mérites et les implications pratiques de ces deux vertus de la foi que sont la patience (al-sabr) et la gratitude (al-shukr). Il montre en quoi, pour quelles soient réellement « bénéfiques », la patience ne saurait se confondre avec une attitude passive, ni la gratitude se réduire à une simple expression verbale.
Au-delà des épreuves et des faveurs divines, le croyant trouvera dans le sabr et le shukr le moyen de combattre et de transformer son âme, pour s’élever, à travers tout son être et tous ses actes, à l’adoration profonde et à la connaissance de Dieu, Lui qui est à la fois Celui qui éprouve et qui favorise, mais aussi al-Sabûr et al-Shakûr, le Patient et le Reconnaissant par excellence.