Couple soi existant-moi subsistant Tome 2, Trois révolutionnaires : Prajnanpad - Sadra - Heidegger (Le)
Le sens du « je » est naturel à tous les hommes.
Ils disent couramment : « je » pense, « je » sens, « je » veux, etc. La pensée en conclut que « je suis » un acteur constant sous le flux des états d’âme. L’homme vit ses expériences entre le monde extérieur des choses et le monde intérieur de la pensée. Tout l’espace intermédiaire est occupé par ses « représentations » mentales. Dans le monde moral ce sont des « valeurs » dominantes, des « idées fixes », des « lieux communs » permettant d’obtenir un consensus.
Le « moi » est traité comme un simple moyen pour arriver à leur réalisation. Nos trois compagnons de route détruisent ce schéma anthropologique classique. Le « je » n’est pas confiné d’un seul côté, en face du monde, traité comme l’« opposant », le « non-moi ». Le monde est le miroir qui nous révèle les traits de notre personnalité. Nous sommes au monde grâce à une présence vibrante, une vibration qui nous fait entrer en résonance avec tout ce qui existe.